Infos & technique

Un peu de technique

Voici des explications un peu technique, mais intéressantes, qui vous permettrons de mieux comprendre les différences entre les supports actuels.


L'intérêt du DVD est essentiellement sa capacité de stockage, ce qui en fait le support par excellence pour la vidéo. Un DVD de 4,7 Go permet ainsi de stocker plus de deux heures de vidéo compressée en MPEG-2 (Motion Picture Experts Group), un format qui permet de compresser les images tout en gardant une grande qualité d'image.

Structure physique:
Les DVD existent en version «simple couche» et «double couche» (en anglais «Dual Layer», noté DL). Ces derniers sont constitués d'une couche translucide semi réfléchissante à base d'or et d'une couche réflexive opaque à base d'argent, séparées par une couche de liaison (bonding layer). Pour lire ces deux couches le lecteur dispose d'un laser pouvant changer d'intensité en modifiant sa fréquence et sa focale :

* avec une intensité faible le rayon est réfléchi sur la surface dorée supérieure,
* avec une intensité plus élevée le rayon traverse la première couche et est réfléchi sur la surface argentée inférieure.

La couche inférieure possède toutefois une densité moindre. De plus l'information y est stockée «à l'envers» sur une spirale inversée, afin de limiter le temps de latence lors du passage d'une couche à une autre.

Tout savoir sur le DVD

Présentation du DVD:

Le DVD (Digital Versatile Disc, plus rarement Digital Video Disc) est une «alternative» au disque compact (CD) dont la capacité est six fois plus importante (pour le support DVD de moindre capacité, simple face, simple couche). Le format DVD a été prévu afin de fournir un support de stockage universel alors que le CD était originalement prévu en tant que support audio uniquement.

Le format DVD est prévu afin de rendre les données adressables et accessibles aléatoirement (de manière non séquentielle). Il possède une structure complexe, permettant une plus grande interactivité, mais nécessitant l'utilisation de microprocesseurs évolués.

Le format DVD était porté originalement (dès le 15 septembre 1995) par un consortium de dix sociétés du monde multimédia (Hitachi, JVC, Matsushita, Mitsubishi, Philips, Pioneer, Sony, Thomson, Time Warner et Toshiba). A partir de 1997, un nouveau consortium, baptisé «DVD Forum» a succédé au consortium initial.

Un DVD peut facilement être confondu avec un CD dans la mesure où les deux supports sont des disques en plastique de 12 cm de diamètre et de 1.2 mm d'épaisseur et que leur lecture repose sur l'utilisation d'un rayon laser. Toutefois, les CD utilisent un laser infrarouge possédant une longueur d'onde de 780 nanomètres (nm) tandis que les graveurs de DVD utilisent un laser rouge avec une longueur d'onde de 635 nm ou 650 nm. De plus, les lecteurs de CD utilisent généralement une lentille dont la focale vaut 0,5, alors que les lecteurs de DVD sont basés sur une lentille ayant une focale de 0,6. Ainsi, les DVD possèdent des alvéoles dont la taille minimum est de 0,40µ avec un espacement de 0,74µ, contre 0,834µ et 1,6µ pour le CD.


Par ailleurs, les DVD existent en version simple face ou double face, à la manière des disques vinyles. Dans le second cas, l'information est stockée de part et d'autre du support.
On distingue généralement 4 grandes familles de supports DVD, possédant différentes capacités selon leurs caractéristiques physiques :

Type de support Caractéristiques Capacité Temps musical équivalent Nombre de CD équivalent
CD DVD-5 DVD-9 DVD-10 DVD-17
  simple face, simple couche simple face double couche double face, simple couche double face, double couche
650Mo 4.7 Go 8.5 Go 9.4 Go 18 Go
1h14 min 9h30 17h30 19h 35h
1 7 13 14 26


Formats standard de DVD:
Les spécifications officielles des DVD se déclinent en cinq livres :
* le livre A (Book A) pour le DVD-ROM ;
* le livre B (Book B) pour le DVD Vidéo ;
* le livre C (Book C) pour le DVD Audio ;
* le livre D (Book D) pour le DVD inscriptible (DVD-R) et le DVD réinscriptible (DVD-RW). Le format DVD-R est un format inscriptible une seule fois (Write-Once), tandis que le format DVD-RW est un format réinscriptible, permettant l'effacement et la modification de données grâce à une phase capable de changer d'état ;
* le livre E (Book E) pour le DVD réinscriptible (également DVD-RAM, pour DVD Random Access Memory). Le DVD-RAM est un support réinscriptible utilisant une technologie du changement de phase pour l'enregistrement. Les DVD-RAM sont en réalité des cartouches composées d'un boîtier et d'un DVD. Certaines cartouches sont amovibles, afin de permettre la lecture d'un DVD-RAM dans un lecteur DVD de salon.

Formats standard de DVD enregistrables:
Il existe actuellement trois formats de DVD enregistrables :

* DVD-RAM de Toshiba © et Matsushita ©. Il s'agit d'un format essentiellement utilisé au Japon.
* DVD-R / DVD-RW, porté par le DVD Forum. Les DVD au format DVD-R sont enregistrables une seule fois tandis que les DVD au format DVD-RW sont réinscriptibles à raison d'environ 1 000 enregistrements. Le format DVD-R, ainsi que le format DVD-RW, permet d'obtenir une capacité totale de 4.7 Go.
* DVD+R / DVD+RW, porté par Sony et Philips au sein de la DVD+RW Alliance, regroupant, en plus des deux précédentes, les sociétés Dell, Hewlett-Packard, Mitsubishi/Verbatim, Ricoh, Thomson et Yamaha.

Ces trois formats sont incompatibles entre eux, malgré des performances équivalentes. Le format DVD-RAM ne fera pas l'objet de détails, dans la mesure où il est principalement utilisé au Japon. Les formats DVD-R(W) et DVD+R(W) sont par contre largement utilisés en Europe.

DVD-R/RW:
Le format DVD-R/DVD-RW est basé sur une technique dite du «pré-pits». À la manière des CD inscriptibles (CD-R), les DVD inscriptibles et réinscriptibles utilisent une «pre-groove» (spirale préalablement gravée sur le support), ondulant selon une sinusoïdale appelée wobble. La pre-groove permet de définir le positionnement de la tête d'enregistrement sur le support (appelé tracking) tandis que la fréquence d'oscillation permet au graveur d'ajuster sa vitesse. Les informations d'adressage (position des données) sont par contre définies grâce à des cuvettes pré-gravées sur le support, dans les creux (appelés land) entre les sillons du disque (appelés groove), baptisées «land pré pits» (abrégé en LPP).

Les pré-pits constituent ainsi un second signal servant au positionnement des données. Lorsque le laser rencontre un pré-pit, un pic d'amplitude apparaît dans l'oscillation, indiquant au graveur où la donnée doit être gravée. Les spécifications du DVD-R précise qu'un pré-pit doit posséder une longueur d'au moins une période (1T).

Le format DVD-R/DVD-RW propose des fonctionnalités de gestion des erreurs, essentiellement logicielles (appelées Persistent-DM et DRT-DM).
DVD+R/RW
Le format DVD+R/DVD+RW utilise une spirale dont l'oscillation (wobble) possède une fréquence beaucoup plus élevée que les DVD-R (817,4 kHz pour les DVD+R contre 140,6 pour les DVD-R) et gère l'adressage grâce à une modulation de la phase de l'oscillation, c'est-à-dire un codage par inversion de phase appelé ADIP (ADdress In Pre-groove). L'inversion de phase a lieu toutes les 32 périodes (32T).

Le format DVD+RW offre une fonctionnalité de correction d'erreurs appelée DVD+MRW (Mount Rainier for DVD+RW abrégé en Mt Rainier for DVD+RW) permettant de marquer les blocs défectueux. De plus, si des données lisibles existent sur ce bloc, un mécanisme permet de les déplacer sur un bloc sain et met à jour la table d'allocation des fichiers (on parle alors de Logical to Physical Address Translation).

En outre, une vérification en arrière-plan est prévue dans les spécifications, permettant de vérifier les erreurs présentes sur le disque, lorsque le lecteur est inactif. L'utilisateur peut néanmoins lire le support ou l'éjecter à tout moment, auquel cas les vérifications continueront où elles s'étaient arrêtées dès que le lecteur sera à nouveau en veille.
Différences entre DVD+ et DVD-
D'une manière générale la méthode d'adressage utilisée par les DVD+R (modulation de phase) possède une meilleure résistance aux perturbations électromagnétiques que la méthode des pré-pits. En effet, lors de la gravure, le graveur doit également lire les pré-pits afin de positionner correctement les données sur le support. Or, la lumière émise par le laser peut provoquer des perturbations.

D'autre part, étant donné la période correspondant à la longueur d'un pré-pit (1T), les pré-pits sont d'autant plus difficiles à détecter que la vitesse de lecture est élevée. Il n'est donc pas étonnant que le premier graveur 16x commercialisé ait été au format DVD+RW.

Ainsi, le format DVD+R(W), bénéficiant de spécifications plus récentes, propose de meilleures performances ainsi que des fonctionnalités supplémentaires. En contrepartie, le format DVD-R(W) est ratifié par le DVD Forum et correspond au format initial, si bien qu'une majorité de lecteurs (notamment de salon) sont compatibles.

Les graveurs de DVD supportent généralement les deux formats de disques. En conclusion, compte tenu de sa meilleure compatibilité avec les platines de salon, le format DVD-R(W) est à privilégier pour la création de DVD Vidéo, tandis que le format DVD+R(W) comporte des avantages pour la création de DVD de données.

DVD DL:
Le terme «DVD DL» (DVD Dual Layer) désigne les DVD enregistrables double couche. Ces supports, proposant une plus grande capacité de stockage que les DVD simple couche, utilisent une technologie proche des DVD-9 (DVD pressés double couche).
Structure logique
Un DVD est essentiellement constitué de trois zones représentant la «zone d'information» (information area) :

* La zone Lead-in Area (parfois notée LIA) contenant uniquement des informations décrivant le contenu du support (ces informations sont stockées dans la TOC, Table of Contents, traduisez table des contenus). La zone Lead-in sert au lecteur à suivre les creux en spirale afin de se synchroniser avec les données présentes dans la zone programme.
* La zone Programme (Program Area) est la zone contenant les données.
* La zone Lead-Out (parfois notée LOA), contenant des données nulles (du silence pour un DVD audio), marque la fin du CD.

Un DVD enregistrable contient, en plus des trois zones décrites ci-dessus, une zone appelée PCA (Power Calibration Area) et une zone RMA
(Recording Management Area) situées avant la zone Lead-In.

La PCA peut être vue comme une zone de test pour le laser afin de lui permettre d'adapter sa puissance au type de support. C'est grâce à cette zone qu'est possible la commercialisation de supports vierges utilisant des couches réfléchissantes et des colorants organiques différents. A chaque calibration, le graveur note qu'il a effectué un essai. Un maximum de 99 essais par media est autorisé.
Système de fichiers et répertoires
Les DVD utilisent le système de fichiers UDF (Universal Disk Format). Afin de maintenir une certaine compatibilité avec d'anciens systèmes d'exploitation, un système de fichiers hybride, appelé «UDF Bridge», supportant l'UDF et le système de fichiers ISO 9660 utilisé par les CD-ROM, a été mis au point. Il est toutefois important de noter que les lecteurs de DVD Vidéo et de DVD Audio ne supportent que le système UDF.
Structure d'un DVD Vidéo
Un DVD vidéo peut contenir des données destinées à des platines de salon ainsi que des données additionnelles pouvant être lues sur un ordinateur.

Un DVD-Video possède une organisation hiérarchique de ses répertoires permettant de contenir les données vidéo et audio. Il repose habituellement sur la structure suivante:

Le répertoire principal, nommé VIDEO_TS (pour Video Title Sets), a pour vocation de contenir les fichiers du DVD Vidéo. Le répertoire AUDIO_TS concerne les DVD-Audio mais sa présence est parfois demandée par certains lecteurs DVD de salon.
JACKET_P contient les images des jaquettes du DVD. Il est enfin possible d'y adjoindre d'autres répertoires, pouvant être lus sur un ordinateur.

Un DVD vidéo est composé d'un certain nombre d'éléments, présents dans le répertoire VIDEO_TS :

* un gestionnaire vidéo (VMG, pour Video Manager). Le VMG contient généralement la ou les vidéos d'introduction, ainsi que le menu donnant accès aux autres titres vidéo (y compris les sous-menus).
* un ou plusieurs ensembles de titres vidéo (VTS, pour video titles sets), contenant les titres vidéo.

Les «titres vidéo» correspondent à des films, des vidéos ou des albums. Un titre est composé d'un «ensemble d'objets vidéo» (VOBS, Video Object Block Sets), chacun composé :

* d'un «fichier de contrôle» (appelé VTSI, pour Video Title Set Information), et contenant les données de navigation.
* d'un ou plusieurs objets vidéo (VOB, Video Object Block). L'objet vidéo (VOB) est l'élément de base du DVD. Il contient des données vidéo, audio et des images multiplexées, au format MPEG2. Ainsi, un fichier .VOB peut être lu par un lecteur vidéo logiciel en changeant son extension en «.MPG». Les spécifications du DVD imposent que chaque fichier VOB ne dépasse pas un giga-octet. Chaque VOB est lui-même composé de «cellules» (Cells), représentant les différents clips vidéo ou audio composant le VOB : par exemple des chapitres vidéo ou les chansons d'un album.
* d'une copie du VTSI (VTSI Backup).

Un DVD peut contenir jusqu'à 99 titres (VTS), chacun subdivisé jusqu'à 10 chapitres.

Ainsi, le répertoire VIDEO_TS contient habituellement trois types de fichiers possédant les extensions suivantes :

* IFO contenant les informations de navigation (il correspond au Video Manager).
* VOB (Video Object Block) contenant les flux vidéo, les différents canaux audio ainsi que les sous-titres d'un titre vidéo.
* BUP (BUP signifiant Backup), contenant une sauvegarde des fichiers IFO, au cas où ils seraient illisibles.

Le fichier particulier nommé VIDEO_TS.IFO (IFO signifiant information) contient les informations nécessaires au lecteur pour l'affichage du menu principal. Il est accompagné du fichier VIDEO_TS.VOB, contenant le clip d'animation d'introduction, ainsi que d'un fichier de sauvegarde (nommé VIDEO_TS.BUP).

Zones:
Les DVD Vidéo sont conçus pour ne pouvoir être consultés que dans certaines régions du monde : il s'agit du découpage en zone (prévu initialement pour limiter la diffusion des copies illicites). Il est ainsi théoriquement impossible de lire un DVD d'une zone en étant situé dans une autre. Néanmoins, la quasi-totalité des lecteurs de DVD pour ordinateurs et une grande partie des lecteurs de salon peuvent être «dézonés» grâce à des utilitaires.

Infos: le BD ou Blu-ray Disc

De même taille physique (12 cm) que le DVD courant, la densité beaucoup plus élevée données et pistes du Blu-ray permet le stockage de trois à six fois plus de données qu’un DVD-R standard de 4,7Go. Cette capacité est rendue possible grâce à l’usage du laser bleu-violet de 405 nm (405 milliers d’un mètre) qui est réellement violet-pourpre (voir figure 1) et à une tête de lecture optique à lentille de 0,85 NA (ouverture numérique). Comme les rayons laser bleu-violet sont à ondes plus courtes (405 nm) que ceux de la lumière rouge (650 nm) qui sert aux systèmes CD et DVD, le faisceau laser peut graver de plus petits points sur la surface du disque. Puisque chaque bit prend moins d’espace, plus de données peuvent être stockées sur un disque de 4,7 go.

Codecs Vidéo du format Blu-Ray:

Le disque Blu-Ray fonctionne avec les codecs MPEG-2, H.264 et VC-1. Le format MPEG-2 est celui qui permet la vitesse de transfert la plus rapide (25Mbits/sec) mais à la fois la plus petite capacité (2 heures de contenu HD). Seul ce format est supporté par les BD-RE. Quant à l'encodage audio, il support le PCM, le DTS et DTS ++ ainsi que le Dolby Digital.


Les avantages du Blu-Ray:

Conçu pour être évolutif, sa capacité déjà très importante pourra être augmentée et avec des disques Blu-Ray double couches / double faces qui pourra atteindre 200 Go prochainement. Parmi les autres avantages, une technologie de protection du support, conçue par TDK, a été mise en place pour améliorer la durée de vie du disque et de mieux supporter l'épreuve du temps. Il aurait même été conçu pour être transporter sans boite ni protection.

Qu'est ce qu'un format "Lossless" ?

Pour les puristes du son, compresser un fichier audio dans un format destructif (lossy) est un inconvénient majeur. Seul problème, stocker sa musique en format qualité CD audio de type .wav prend une place considérable en espace disque. Une solution consiste à utiliser des formats sans perte dits "lossless" qui n'altèrent pas la qualité car aucune modification du spectre des fréquences n'est appliquée. La compression lossless à travers les différents formats que nous allons vous présenter, consiste à pouvoir retrouver le fichier original suite à une décompression d'un format lossless, chose qui n'est évidemment pas possible avec les formats avec perte. La taille d'un fichier compressé dans un format lossless sera bien entendu plus grande qu'avec une compression destructive mais gagner de l'espace disque, tout en conservant la qualité sonore de sa musique peut s'avérer très pratique.

MP3

LE MP3:
Un peu d'histoire...

Le MP3, qui est l'abréviation de MPEG 1/2 audio layer 3 est un algorithme de compression utilisé dans la compression des fichiers audio. D'une très grande popularité, il a été le premier qui a permis le transfert de fichiers audio sur internet. On retrouve les esquisses du MP3 en 1987, qui faisait partie d'un programme de recherche EUREKA, une initiative française destinée à améliorer la compétitivité industrielle européenne. Deux formats virent le jour nommés ASPEC et MUSICAM. Par la suite, le groupe PHILIPS associé à TDF et FhG, ainsi que l'institut Fraunhofer et Thomson firent évolué le format pour créer le format MP3, et c'est en 1995 que le groupe MPEG lança la norme MPEG-2.

L'encodage MP3:

La compression audio en MP3 permet une compression variable en fonction du débit linéaire (bitrate en anglais). Plus le taux sera élevé (320 kbits/s), plus la qualité d'écoute sera proche du format non compressé communément appelée « qualité CD audio ». A l'inverse, plus le taux est petit (16 kbits/s), plus la qualité se détériore. On estime que la compression à 128 kbits/s représente un bon compromis entre qualité et compression. A ce taux de compression, un fichier audio ne prendra que douze fois moins d'espace disque que le fichier original non compressé. On comprend aisément le succès d'un tel format tant au niveau du stockage que du transfert (via la web spécialement).

La compression d'un fichier audio est une compression destructive comme d'autres formats de compression dont on parlera plus loin. La compression recalcule le spectre des fréquences et notamment les fréquences aigues, d'où la perte de qualité. Cette perte de fréquence sera d'autant plus audible sur notamment, la musique classique. Un fichier audio une fois compressé en MP3 ne pourra pas subir l'opération inverse, qui consisterait à revenir à un format audio sans perte (lossless) comme le WAV, l'AAC ou l'AIF. Elle est impossible dans le sens ou elle sera inefficace et ne restituera pas la qualité perdue lors de la compression.

La taille d'un fichier qui a subi une compression au format MP3 peut variée en utilisant le débit variable (VBR). Il consiste à encoder les échantillons comportant le moins d'informations comme les silences par exemple, à un taux plus faible. Donc, ne vous affolez si vous voyez un bitrate changeant tous les dixièmes de seconde dans votre lecteur, cela signifie simplement que le format est du MP3 VBR.

Métadonnées et ID3:

Une autre particularité du MP3 est sa capacité à contenir des informations autres que la musique. Ces données ou plus couramment appelées métadonnées (metadata), sont enregistrées au format ID3. Elles permettent de contenir des informations comme le nom de l'artiste, le titre, l'auteur-compositeur et bien plus encore. Ces informations étaient limitées en taille dans la version 1 qui ne supportait que 128 octets mais avec la version 2, cet espace n'est plus limité et permet de stocker tout type d'information, même des images (pochette d'album).
Ayant de plus en plus de détracteurs au profit d'autres technologies de compression, on retiendra cependant la très grande compatibilité de ce format notamment sur le matériel hifi, les baladeurs numériques et les lecteurs DVD de salon.


LE MP3 PRO

Le format MP3 qui date de 1990 a du faire face à la concurrence et s'adapter aux formats plus récents comme le WMA qui a vu le jour 10 ans après. C'est pour ça qu'en 2001, Thomson Multimédia lance le MP3 Pro pour concurrencer le WMA. Son avantage: C'est la taille qui est réduite de moitié par rapport au mp3. On estime qu'un fichier encodé en MP3 Pro à 64kbit/s est équivalent au niveau de la qualité du son qu'un même fichier encodé en mp3 à 128 kbits/s. Deux minutes de musique compressée en MP3 Pro ne prendront qu'un méga Octet (1 MO) d'espace disque. Son inconvénient : Même si le format MP3 Pro peut être lu par pratiquement tous les lecteurs, l'encodage en MP3 Pro qui permet le gain de place n'est pas gratuit et nécessite un codec payant.

Le WMA

WMA (Windows Media Audio)

Comme son nom le laisse deviner, ce format a été crée par Microsoft et a été lancé en 1999. Cette initiative est une tentative pour concurrencer le MP3 qui connaît alors un succès grandissant. Tout comme le format MP3, le WMA est une compression destructive en ce sens qu'elle entraîne une perte de l'information. Le calcul de compression est supposé restituer de meilleure façon la qualité du son que le MP3 pour un débit linéaire (bitrate) équivalent. La perte d'information due à la compression est mieux gérée car l'algorithme utilisé est conçu pour respecter au mieux les fréquences entendues par l'oreille humaine. Microsoft assure qu'un morceau de musique compressé et encodé au format WMA à 192 kbits/s ne peut pas se distinguer du format numérisé non compressé (wav). Si l'on estime que la qualité d'un fichier mp3 encodé à 128 kbits/s est équivalente à la qualité d'un WMA encodé à 96 kbits/s, on obtient donc un gain de place (espace disque) de 25%.

On trouvera le WMA sous 2 formats ; le Standard et le Pro. Le premier est de loin le plus répandu est possède l'avantage d'être compatible avec un bon nombre de baladeurs numériques. Le format Pro est très peu courant mais prétend à une qualité encore au-dessus du format standard. L'encodage en WMA possède tout comme le mp3 la capacité à encoder en débit variable (VBR). A noter que le bitrate sera exprimé en pourcentage théorique (10, 50, 90, etc.), et que 100 représente la qualité sonore du fichier non compressé. Pour information, VBR 98 correspond à un débit linéaire de 320 kbits/s et VBR 50 correspond à un débit linéaire de 72 kbits/s.

Le format WMA est un format gratuit et sa diffusion est facilitée par le codec (codeur/décodeur) intégré au Media Player de Windows. D'autres lecteurs sont aussi compatibles avec le format WMA comme Winamp, Sonique et bien d'autres encore. De nombreux appareils hifi intègrent également la lecture de ce format (baladeurs numériques, platines, etc.) ce qui en fait un format d'une bonne compatibilité.

L'autre particularité du WMA qui est une raison pour laquelle il est utilisé dans la distribution numérique commerciale réside en sa gestion du DRM (Digital Right Management) qui permet de contrôler et de limiter l'utilisation du fichier dans la durée et d'en limiter la copie.

AAC

AAC (Advanced Audio Coding)

Le Format Advanced Audio Coding ou AAC, crée par Fraunhofer en collaboration avec Sony et Dolby s'appuie sur le format MPEG-2 avec un amélioration considérable et baptisé MPEG-4. Technologie toujours destructrice qui se base sur un encodage modulaire, elle offre cependant un bon compromis entre la taille et la qualité. On estime que pour un fichier compressé, la qualité du CD Audio est obtenu à seulement 96 kbits/s en débit, ce qui réduit considérablement la taille du fichier. Autre particularité du Format AAC est la fonction « Gapless », qui permet ne plus avoir de coupure entre 2 morceaux. Chose qui n'était pas possible avec le mp3. Compatible avec beaucoup de lecteurs comme Winamp et Windows Media Player (qui nécessiteront un plugin tout de même), il le sera aussi avec iTunes car Apple en a fait son format de prédilection et l'utilise pour distribuer la musique numérique car la gestion des DRM est également prise en charge. La compatibilité est donc aussi assurée pour les baladeurs numériques iPod.

MusePack MPC

MPC (MUSEPACK)

Egalement appelé MP+, le format MPC qui fait aussi partie des formats destructifs, est basé sur le format MPEG-2. De plus en plus répandu, il offre une grande qualité sonore bien supérieure au MP3 ou à l'Ogg, et possède aussi, comme le format AAC, le « GapLess », qui permet de ne pas faire de coupure entre 2 morceaux. L'utilisation de ce format est à conseiller pour une compression a fort bitrate (à partir de 170 kbits/s ) et n'est pas adaptée pour un bitrate plus faible. Le bitrate est variable et se définit par les modes standard, extrême, insane et braindead qui correspondent respectivement à un bitrate de 170, 200, 240 et 260 kbits/s. L'encodage à 170 kbits/s représente un bon compromis avec une très bonne qualité d'écoute. La transparence absolue qui permet de ne plus distinguer le fichier compressé en MPC du fichier non compressé s'obtientra à partir de 240 kbits/s. Ce choix est à faire dans le cas où la réduction de taille n'est pas une priorité. Pour la lecture, Winamp s'en chargera très bien après l'installation du plugin MPC que vous pouvez télécharger ici. Sinon, choisissez Foobar 2000, qui est un logiciel très adapté au format MPC et ne nécessite aucun plugin.

Pour résumer les caractéristiques du format MPC, on notera la grande qualité d'écoute pour ceux qui veulent privilégier la qualité à la taille, sa fonction Gapless et son utilisation gratuite. On regrettera par contre sa très faible compatibilité avec les appareils hifi et baladeurs numériques.

Podcasting

Le Podcasting

Qu'est ce qu'un Podcast ?

Un podcast est le fruit d'une technologie multimédia nommée « podcasting », qui est une méthode de diffusion de la musique et de la vidéo sur Internet. Le terme podcasting vient de la contraction de 2 mots : «iPod», le fameux baladeur numérique d'Apple et de «broadcasting», mot anglais synonyme de diffusion. On trouvera aussi les termes blogcasting et baladodiffusion qui désignent la même chose.

Ce fichier nommé «podcast», est généralement un fichier audio en format compressé, qui peut être non seulement de la musique, mais aussi du contenu audio comme une émission radio par exemple. On peut désormais avoir accès à l'information non plus seulement par le texte mais par le son (ex: article à écouter) .La vidéo peut également être diffusée mais reste beaucoup moins courante que l'audio, notamment à cause de la taille des fichiers vidéo et du transfert par Internet. On parlera dans ce dernier cas de « vidéo podcast ».

Les avantages du podcasting:

Le podcasting se différencie des méthodes de diffusion classiques car cette diffusion n'est pas centralisée, à la manière de la radio ou de la télévision. C'est l'utilisateur qui télécharge le podcast pour ensuite le diffuser quand bon lui semble, et sur le support désiré. En effet, le succès des podcasts vient du fait qu'après leur téléchargement, ils peuvent être transférés sur baladeurs numériques pour pouvoir être écoutés plus tard.

Parmi les autres avantages du podcasting, on notera l'utilisation possible des métadonnées des fichiers podcast si le format de compression utilisé le permet. Elles s'avèrent très utiles car elles peuvent contenir des informations telles que la date, la description, les liens éventuels, des images, etc.

C'est aussi la facilité et la simplicité à la fois du côté concepteur et utilisateur qui a permis une telle démocratisation du podcasting. Il est en effet très simple ce créer son propre podcast avec un matériel plus que restreint d'acquisition audio, et très simple également d'y avoir accès pour l'utilisateur avec l'amélioration des connexions internet haut-débit, et la grande popularité des baladeurs numériques (iPod notamment).

Flux RSS et blogs:

Les blogs ont sans nul doute énormément contribué à l'engouement des podcast car ils représentent un média facile de création et de publication. Dans le prolongement des flux RSS qui permettent de recevoir de l'information sélectionnée selon l'utilisateur, le format RSS 2, permet d'en faire de même avec des fichiers multimédias. Le podcasting représente une source d'information à la carte plus seulement textuelle, mais désormais de type audio et vidéo et de surcroît automatisée, grâce aux abonnements aux flux RSS.

Les logiciels:

En plus du logiciel omniprésent d'Apple : iTunes, qu'il n'est plus utile de présenter, Kéopz a choisi de vous proposer un logiciel de gestion de podcasts : Juice Receiver (anciennement "iPodder"). Il vous permettra de vous abonner très facilement aux podcasts, celui de Kéopz par exemple, de télécharger des émissions radio de façon régulière pour les écouter quand bon vous semblera. C'est un logiciel gratuit sous licence GPL, multi langues et multi plate-forme.